Les yeux devaient me sortir de la tête (et ptêtre la langue aussi !!!) parce qu'il s'est tourné vers moi... On est quand même pas dans une backroom, je fais le petit sourire un peu coincé, mais lui m'en fait un grand, total craquant et... s'approche de moi. Nandidiou ! L'odeur de mek, là tout près ! Je suis pas du genre émotif, mais quand c'est trop beau, je deviens assez midinette, je bafouille, je rougis... Avant que j'aie pu avaler ma salive, il me lance :
— Je peux la regarder ?
J'avais même oublié que j'avais une puma beige à la main depuis plusieurs minutes... Me demandez pas pourquoi, je lui réponds :
— Ouais elles sont assez bandantes !
Tu parles, c'est ses aisselles que je mate à fond !  Là il se marre :
— J'irais pas jusque-là mais elles sont cool...
Il la met à son pied, et ajoute :
— J'ai toujours du mal à choisir, j'achèterais tout le magasin... Ouais ça irait bien avec le débard orange, là-bas. Qu'est-ce que t'en penses ?
Comme si j'arrivais encore à penser ! Il a les bras contre lui, mais sa touffe de poils dépasse de partout et son débardeur lui colle bien à la peau. J'ai l'impression que ça fume !  Et mon pauv' petit cœur a pas fini de s'affoler, vous allez voir... 

D'ailleurs y'a pas que le cœur... Quelle idée j'ai eue de mettre un jeans aussi serré ! J'ai l'impression que les boutons vont exploser ! Je finis par lui dire que le débard est cool, mais qu'il est peut-être un peu chaud, molletonné comme ça... Là il me mate la braguette, et me répond comme ça :
— Ouais, y'a pas que lui qui est chaud !
Le vertige, vous connaissez, les gars ?  Ben c'est rien... surtout qu'il ajoute dans la foulée :
— Viens voir, je vais l'essayer...

Celui qui a fait les plans de ce magasin, c'est un pur génie ! Y'a une cabine d'essayage bien planquée dans un coin... Il me colle la sket dans les mains, chope le débard orange d'une main,  ma nuque de l'autre, et me pousse vers le rideau. Y'a plus à douter, il sait ce qu'il veut ! Surtout qu'on est à peine rentrés dans la cabine qu'il m'empoigne les burnes à travers le jeans. Je retiens un cri, c'est pas l'endroit quand même... mais y'a comme un gémissement ! Surtout qu'il sait où sont les sentiments, il les lâche pas !  Il me chuchote à l'oreille :
— J'avais deviné, t'es le genre de mec qu'il faut bien tenir par les glaouis...

Et pour faire bonne mesure, il me la bouffe, l'oreille. Je vous dis pas la trique dans mon jeans, toujours aussi serré... Parce qu'en plus, j'ai maintenant le pif à moins de 10 cm de son épaule, sa touffe gauche me fume presque direct dans les narines... Il s'aperçoit que je renifle grave, et il voit bien qu'il faut faire un geste humanitaire : il se met torse nu, me chope la nuque et me plante direct la gueule sous son bras.

Là, faut appeler le SAMU. D'abord l'émotion : c'est limite supportable, un bourrin pareil qui vous fait ce genre de cadeau... un super torse tout brun, pas un poil de graisse (et pas un poil non plus d'ailleurs). Un peu de muscle pour faire joli, mais pas version gonflette. Des tétons presque noirs, plutôt développés (quelque chose me dit qu'il aime jouer avec, il perd rien pour attendre dès que je l'aurai à portée de langue...). Et surtout l'odeur ! Je suis encore étonné d'avoir survécu pour vous raconter ! Jamais été gazé comme ça ! D'abord y'a tellement de poil que j'ai le pif complètement enveloppé, y'a pas une molécule d'air pur qui peut passer à côté. Et c'est un mek, un vrai : pas question de mettre une saloperie de déo, quant à la douche... à mon avis, la dernière remonte à pas loin d'une semaine ! Et c'est pas de la sueur de minet ! Ce gars-là, dans un bus, il a toujours de la place autour de lui ! Enfin sauf si je prends le même bus, parce que moi je m'asseoirais sur ses genoux :-)

Je sens que ça râle encore, dans le fond de la classe, bande de branleurs ! Doit y avoir ceux qui trouvent que ça va pas assez vite, qu'on devrait déjà être à poil, qui voudraient qu'il m'en mette 30 cm direct, qui pensent que baiser c'est seulement se faire exploser la rondelle en 5 mn, avec trois grognement si c'est un film sentimental ; et qui se croient bilingue, en matant un dvd de daube en VO : ho yes  ho yes hooooo yeeeeeesssssss ! Et ben les impatients, je vous pisse à la gueule : moi je kiffe pas la sodo, et je prends mon temps !

Et mon pote, dans la cabine, il a bien compris : ça fait bien 10 minutes que j'ai les nazos sous son aisselle, il transpire tellement que ça me dégouline sur le menton, j'ai juste pris une ptite baffe parce qu'il voulait que je lèche. Je me suis pas fait prier : j'ai dû être herbivore dans une vie antérieure, j'aime trop brouter. Surtout un pré salé comme ça !  En plus il aime ça et ça se voit : son pantacourt est méchamment gonflé, et il délire bien, il se marre, il continue à discuter, genre « J'ai jamais vu un vorace pareil », « Remonte un peu à gauche, t'as oublié un poil »... Un marrant quoi, moi j'adore ça : y'a rien de pire qu'un mec qui baise en silence. Et il est chaud, putain, il caresse, il paluche, c'est pas un égoïste... Enfin en même temps, il est en train d'ouvrir mon fute, je me demande s'il a pas une idée en tête. Ou ailleurs !

(A suivre...)